par Céline MICHEL    Le mardi 2 avril 2024 à 10h00

Le débat entre management vertical et horizontal, qui anime le monde du travail depuis longtemps, trouve désormais des réponses étayées par la science.

Plutôt que de chercher une solution unique, il est essentiel de faire preuve de flexibilité et d'adaptabilité pour tirer le meilleur parti des deux approches.

Le débat entre management vertical et horizontal, qui anime le monde du travail depuis longtemps, trouve désormais des réponses étayées par la science.

Autonomie, participation et avantages constatés

Comme observé dans la ville de Grenoble, le modèle de "management horizontal" a remplacé la verticalité traditionnelle. Offrant ainsi plus d'autonomie et de participation à la prise de décision aux collaborateurs. Cette approche, bien que nécessitant des ajustements, a montré des bénéfices en termes de réduction de l'absentéisme et du taux de rotation du personnel.

Complémentarité et évidence

Avant cette transition vers le management horizontal, plusieurs entreprises telles que la MAIF avec Pascal Demurger, ont déjà adopté cette approche qui vise à aplanir les hiérarchies pour favoriser l'innovation et la cohésion. Cependant, les études scientifiques soulignent une complémentarité plutôt qu'une supériorité claire d'un système sur l'autre. Une simulation réalisée en 2013 par l'Academy of Management Journal a révélé les avantages de la verticalité, notamment en situation de crise où une structure hiérarchisée peut prendre des décisions plus rapidement.

L’importance de la délégation et de la responsabilisation

D'autre part, impliquer les collaborateurs dans le processus décisionnel favorise l'émergence d'idées nouvelles et réduit les erreurs à long terme. Cependant, la suppression des éléments hiérarchiques peut complexifier les relations et nécessiter du temps et du leadership pour convaincre et générer de la confiance, en particulier dans les grandes organisations.

Stratégie hybride pour une approche adaptative

Une étude publiée en 2022 dans l'Academy of Management Journal a également montré que les cadres qui délèguent et responsabilisent obtiennent de meilleures performances. Ainsi, il semble que la meilleure approche soit d'adopter une stratégie hybride, combinant des éléments des deux systèmes en fonction des objectifs et du contexte spécifique de chaque organisation. Cette approche nécessite des ajustements constants, des arbitrages et une forte dose d'intelligence collective et de confiance pour naviguer efficacement dans un monde du travail complexe.

En résumé, plutôt que de chercher une solution unique, il est essentiel de faire preuve de flexibilité et d'adaptabilité pour tirer le meilleur parti des deux approches.


Crédit photo : Anna Shvets / Pexels