Dans le paysage professionnel contemporain, la perspective de diriger une équipe semble avoir perdu de son éclat. Révélé par une étude récente de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), ce phénomène témoigne d’une évolution notable des aspirations de carrière.
Autrefois considéré comme le sommet à atteindre dans le parcours professionnel, le rôle de manager suscite désormais moins d'enthousiasme.
Dans le paysage professionnel contemporain, la perspective de diriger une équipe semble avoir perdu de son éclat. Révélé par une étude récente de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), ce phénomène témoigne d'une évolution notable des aspirations de carrière.
Un sommet de moins en moins convoité
Autrefois considéré comme le sommet à atteindre dans le parcours professionnel, le rôle de manager suscite désormais moins d'enthousiasme. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : seulement 39 % des cadres nourrissent encore le désir de prendre les rênes d'une équipe, marquant ainsi un recul de trois points par rapport à l'année précédente.
L’impact du management moderne sur la santé mentale et le bien-être
Cette désaffection s'explique en grande partie par les défis inhérents à la fonction. En tête de liste se trouve la gestion des individualités au sein de l'équipe, une tâche perçue comme source de difficultés par près de 39 % des salariés interrogés. De plus, la charge de travail accrue rebute désormais 24 % des cadres potentiels. Pour certains, les attentes démesurées de l'entreprise sont également un facteur dissuasif pour près de 20 % des salariés.
Les défis ne s'arrêtent pas là : la détresse psychologique affecte près de la moitié des managers, et le risque de burn-out sévère est une réalité pour quatre sur dix.
Le paradoxes de la jeunesse
Un tiers des cadres conservent une certaine réticence à endosser le rôle de manager. Certains estiment ne pas posséder la personnalité requise, tandis que d'autres se sentent dépourvus d'expérience. Cette réticence est particulièrement prononcée chez les jeunes cadres, dont près de la moitié cite le manque d'expérience comme obstacle majeur.
Pourtant, la jeunesse semble être animée d'une ambition plus forte pour le management. Plus de la moitié des cadres de moins de 35 ans aspirent à des responsabilités de direction. Pour eux, le management représente non seulement une opportunité de faire avancer leur carrière, mais aussi de transmettre leurs compétences et de contribuer au développement des autres.
L’attrait de la rémunération insuffisant
La rémunération demeure également un moteur important dans la quête du statut de manager. Un quart des salariés aspirent à une augmentation de salaire en grimpant les échelons de l'entreprise, une perspective particulièrement attrayante pour les moins de 35 ans. Malgré ces motivations, une tendance inquiétante se dessine : une diminution de 7 points dans le désir de devenir manager parmi les salariés de moins de 35 ans en seulement un an. Ce déclin soulève des questions cruciales sur l'avenir du leadership et la manière dont il est perçu dans le monde professionnel contemporain.
En conclusion, bien que le rôle de manager offre des opportunités de développement professionnel et financier, il est confronté à des défis croissants qui suscitent une réflexion sérieuse sur son attractivité et son impact sur la vie des individus dans le monde du travail moderne.
Crédit photo : Yan Krukau / Pexels